Le rendez-vous était initialement prévu dans un café, mais
c’est dans son univers que nous avons échangé avec David Thomas. Prévu pour
durer une demi-heure, cet entretien nous a occupé tout l’après-midi, preuve que
le délégué national chargé de la communication, de l’animation des réseaux
sociaux et de la web mobilisation chez les Jeunes Actifs, a su se montrer
prolixe. Immédiatement, David Thomas, engagé auprès de François Fillon, a su
nous captiver par le récit de son expérience militante et entrepreneuriale. Passionné
et expérimenté, il a dressé le panorama complet de la situation économique et
sociale… Retour sur un trentenaire engagé.
Face au constat de l’échec économique actuel, David est sans
détour. Pour preuve, il fait régulièrement allusion à la «génération
sacrifiée», celle à qui l’on ne donne rien mais à qui l’on demande tout. Les jeunes ne rêvent plus selon lui et se
voient devenir les acteurs d’un nouveau modèle sociétal et économique. Plus
difficile, cette même génération sera l’interlocuteur direct de la suivante. Tel
est le sens de son engagement au sein des Jeunes Actifs de l’UMP, celui
d’apporter une voix claire et dénuée de toute ambiguité. Aussi, féru de
communication et de ses nouveaux supports, il livre son expérience au profit
des Jeunes Actifs. Réseaux sociaux, pages Facebook, sites Internet,
évènementiel, relationnel, rien n’est laissé au hasard. Conscient du peu de
visibilité des trentenaires en politique, David souhaite sensibiliser ces
militants. Tisser le lien, modifier le terme « Jeunes Actifs », pour
lui, tout est à revoir. Cela ne fait aucun doute, mobilisation et communication
sont les deux éléments clé de jeunes encore plus actifs.
Mais l’expérience de David ne s’arrête pas là. Il est
également entrepreneur et détient cinq boutiques au cœur de Paris. Il le dit,
il le répète, un entrepreneur passe plus de temps à gérer l’administratif que
ses entreprises. Mais pas que… Très attaché à l’épanouissement de ses salariés,
il s’investit durablement à l’amélioration de leurs conditions
professionnelles. C’est en cela que son expertise lui permet d’anticiper et
d’appréhender les divers rouages du marché de l’emploi. Sans langue de bois, il
dénonce la complexité du Code du Travail (environ 1 000 normes enregistrées à
ce jour), le cancer des 35 heures, le poids des charges trop élevées et
l’inadaptation du marché du travail. D’ailleurs, à notre question concernant
l’hypothèse de l’instauration des contrats « A twill » - soit un
contrat d’une durée standard
d’un an renouvelable et pouvant être rompu à la volonté de n’importe laquelle
des parties prenantes- sa réponse est sans équivoque. « Au-delà d’un
modèle d’avenir, cela deviendra une obligation, » dit-il. Aussi, sur le
banc des accusés, le chômage peut plaider coupable et, de par sa durée souvent
longue, il accuse l’immobilisme dans
lequel le système français enferme le
chômeur. Selon lui, la France ne fait rien pour motiver les demandeurs d’emploi
à retrouver rapidement un travail et ne demande aucune contrepartie durant
cette période. Bref, c’est toute une méthode, selon lui, qui mériterait d’être
refondée.
Réaliste et conscient
des difficultés actuelles, il n’est pas de ceux qui se résignent. Son activité
militante au sein de l’UMP est l’illustration d’un engagement véritable. En le
quittant, nous nous sommes donc dit que les Jeunes Actifs ont un capital en
stock : David Thomas.