Enquêtes et Reconquêtes

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lundi 7 janvier 2013

Cible: Jean-François Copé ou le syndrôme du Pain Béni

Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Draguignan concernant l’affaire du « pain au chocolat ». Une plainte a été déposée à l’encontre de Jean-François Copé. Alors que tous les regards se tournent vers le nouveau président de l'UMP, l'islamophobie ne finit pas de faire parler d'elle. Jean-François Copé est-il de nouveau une cible médiatique? Comment les politiques instrumentalisent-ils les religions? Mahmoud Tall, délégué national des Jeunes Populaires et délégué UMP adjoint de la 6eme circonscription de Paris et candidat à la présidence des Jeunes Pop' revient sur le sujet.


La Gazette du Militant: Jean-François Copé avait estimé que s'il y avait «émoi», il venait de «la gauche bien pensante qui, comme d'habitude, donne des leçons sans jamais voir ce qui se passe sur le terrain». Et de justifier ses propos en expliquant qu'il y avait «derrière ce type de comportements une volonté d'instrumentaliser les religions».  Comme Jean-François Copé, estimez-vous que cela « profite » à la Gauche ? 

Mahmoud Tall:  Oui, c'est une société de nouveaux tabous qui se met en place. Nous politique de droite, nous ne pouvons plus dire un Noir, un Arabe, un Blanc... sans être taxé de raciste et de xénophobe... Je schématise un peu mais c'est mon sentiment de ce qui se passe au quotidien dans nos relations humaines.
A partir du moment où vous avez une opinion qui diffère, vous vous taisez au nom de la bienséance... Mais ça ne change absolument pas les vrais problèmes.
Ce n'est pas ma conception de la démocratie. Nous devons rester une société de débats.
On voit très bien comment les séances de questions au Gouvernement de l'Assemblée nationale se déroulent. Il y a peu de réponses directes aux questions posées par l'opposition, et certaines interrogations n'ont tout simplement pas de réponse...

La Gazette du Militant:  Me khadija Aoudia estime que Jean-François Copé a tenu « des propos stigmatisants » et qui «portent nécessairement atteinte à l'honneur et à la dignité de la communauté musulmane». Que cela vous évoque-t-il ? Peut-on parler d’islamophobie ?

Mahmoud Tall:  Si le CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) se sent lésé par ces propos , c'est son droit le plus stricte de demander justice.Jean François Copé, le Président actuel de notre Mouvement a voulu dénoncé les extrémismes par ces propos. Et je ne pense pas qu'il soit et qu'il est question d'islamophobie (une loi contre le port de la burqua n'aurait pas été validée...), mais de dénoncer des dérives sectaires. En l'état, il s'agit de la communauté musulmane.  Mais il ne faut pas que les propos se limitent à cela, mais à tout ce qui est mauvais pour la Cité.
On peut aller loin comme ça. Prenons le cas Cambadélis, qui stigmatise les populations immigrés de France : http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/nauseabonde-sortie-stigmatisante-128415
Nous n'avons pas entendu la horde d'association anti-... Et pourtant ses propos sont tout aussi stigmatisant et à dénoncer.
J’émets tout de même une réserve sur l'utilisation de ce type d'exemple, hors contexte lorsqu'il y a eu citation, et de ne pas en faire une généralisation.

La Gazette du Militant: D’après vous, comment la Droite peut-elle s’emparer de tels sujets sans entrer dans la caricature frontiste tant pointée du doigt par la Gauche ?

Mahmoud Tall: La droite se doit de parler des vrais sujets préoccupants nos concitoyens tels l'intégration, l''emploi, la santé, l'éducation, les classes moyennes... En somme, tout ce dont l'actuel Gouvernement en place ne parle pas, au détriment de faits sociétaux qui ont certes leur place au débat, mais n'est pas une priorité (le mariage pour tous avec les mesures de PMA et GPA ; le droit de vote des étrangers extra-communautaires...).
Il n'y a pas de sujets pour la gauche ou pour la droite. Pour reprendre la maxime de Raymond Aaron « qu'on soit de gauche ou qu'on soit de droite, on est toujours hémiplégique. »
 Il  y a des préoccupations plus importantes et qui touchent directement la vie quotidienne des Français, qui souffrent de la politique de la « petite phrase », sans actions concrètes et palpables.
Et ce Gouvernement Ayrault est dans l'inaction totale en nous imposant (sans jeu de mots...) des sujets et des thématiques dont les Français se préoccupent peu.






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