Enquêtes et Reconquêtes

Enquêtes et Reconquêtes

mardi 18 décembre 2012

Wanted: Franck Allisio, Jeune et Actif.






Franck Allisio, président des Jeunes Actifs
2012. Une année, somme toute, riche en rebondissements. Un Nicolas Sarkozy battu mais pas écrasé, un président contesté et une UMP dite à l’agonie mais qui finalement, marche encore sur ses deux jambes…  Telle serait la définition politique de l’année en cours. Alors quelle serait l’ambition de notre parti ? Avancer et reconquérir. C’est du moins ce que véhicule Franck Allisio, président des Jeunes Actifs, les Trentenaires de l’UMP, et passionné de politique. Fort de son expérience, il transmet à travers l’UMP et au sein des Jeunes Actifs, toute sa bonne volonté et  l’envie de reconstruire… Lumière sur l’un des trentenaires les plus en vue de l’UMP.



Ayant grandi entre Marseille et Aix, Franck pénètre dans l’univers grandiloquent de Paris à la fin de ses études. Passionné d’Histoire, la politique s’impose à lui naturellement lorsqu’il était seulement adolescent. L’envie de débattre et de faire entendre ses idées le pousse à rejoindre le RPR peu après son vingtième anniversaire. Tout d’abord militant des grandes occasions, il décide toutefois d’emprunter une voie à la fois politique et professionnelle. Il érige alors son expérience au sein de divers cabinets aux côtés de Roger Karoutchi puis de Pierre Lellouche, au sein du Gouvernement Fillon. Il le dira lui-même : « Dans un cabinet, vous avez la sensation de vivre la politique mais par procuration. » Il comprendra donc très vite qu’il souhaite agir davantage. Parallèlement en 2008, Franck, âgé de 28 ans et encore Délégué national des Jeunes Pop, se tournera vers Eric Césari –aujourd’hui directeur général de l’UMP- afin de se consacrer aux Jeunes Actifs. L’association qui était en perte de vitesse, souffrait de la disparition graduelle de ses adhérents trentenaires. Un seul but émerge alors dans l’esprit de Franck : faire renaître les Jeunes Actifs. Plus qu’un souhait, c’est une véritable ambition collective… Les trentenaires représentent une génération que l’on ne peut laisser sur le carreau. Cela, il n’en démord pas. C’est aux côtés de Jean-François Copé, qu’il engagera ce vaste chantier.



Les Jeunes Actifs sont composés d’adhérents entre 30 et 40 ans, bref une tranche d’âge où chacun – entre travail et vie de famille - bâtit sa vie. Le souhait de Franck, président de cette structure sans précédent au sein d’un grand parti politique,  est très simple : redonner une place aux trentenaires et les réintégrer au sein de l’UMP. Il étaye ses arguments : « Les trentenaires sont en phase avec la réalité. Ils ont connu ou connaissent encore des problèmes de logements, d’ascension professionnelle, de transports, de garde d’enfants, etc… Ces personnes-ci sont à même de pouvoir apporter une vraie plus-value au cœur du mouvement politique car elles sont déjà dans le tempo de la société. » Lucide, il indique un besoin continu de tisser un maillage à travers divers réseaux socio-professionnels ou socio-culturels, dont la Droite est quasiment dépourvue. Manifestement, ce sont des petits ruisseaux qui alimentent la rivière ; sans ces mêmes ruisseaux, l’on s’assèche. Aussi, Franck n’est pas en reste et souhaite réenchanter la politique par un nouveau patriotisme, un autre rôle pour l’Etat au sein de la société, une certaine idée de l’Europe, autant de désirs dont il s’empare et qu’il insuffle à ses pairs. Très au fait des divers mouvements sociétaux, il revient alors sur la « Génération Sacrifiée » qui, sous le joug d’encadrements professionnels trop stricts, se voit étouffer. « Cette génération, dit-il, a besoin de plus d’espace, de liberté et de vérité. » Selon lui, sa génération doit « reconquérir son destin collectif et individuel ». Par-delà les acquis fondamentaux et post soixante-huitards, ce sont de nouveaux concepts et des réformes inédites qui se doivent d’émerger. L’abolition des 35 heures par exemple ? Franck appuie alors son discours : « c’est une réforme pour les cadres supérieurs, mais pour les ouvriers et les employés, c’est l’équivalent d’une perte du pouvoir d’achat de 20%. » A la Gazette du Militant de lui répondre : « Une crise… L’essence même de tout détruire, pour mieux reconstruire… »



Franck Allisio, à travers son rôle de président des Jeunes Actifs, est l’incarnation de toute une génération. Bien que concerné par les Trentenaires, Franck n’en oublie pas moins la crise récente qui  toucha l’UMP.  Ne s’étant pas prononcé officiellement en faveur de Jean-François Copé ou de François Fillon afin de ne pas diviser son propre mouvement, il se dit satisfait de l’accord actuel. Tout comme les autres militants, c’est la victoire de son parti et celle de la France qu’il souhaite. Sa nouvelle priorité pour les trentenaires : la reconquête des territoires qui s’annonce !

lundi 17 décembre 2012

Cible: Crise du logement: Mahmoud Tall rénove!



Cécile Duflot, ministre de l'Egalité des Territoires et du Logement

Lundi 10 décembre 2012, Cécile Duflot, ministre de l’Egalité des Territoires et du Logement, venue à l’ouverture du 66eme Congrès de la FNAIM, brandissait « l’étendard de la vérité » aux professionnels de l’immobilier. Du moins, SA vérité. Soucieuse d’une réglementation pointue en matière de logement, Cécile Duflot dénonçait alors les abus et les conflits d’intérêts. L’ouverture de nouvelles réformes, tel est son cheval de bataille pour le premier semestre 2013. Pourtant, il semblerait que ces mêmes réformes ne soient du goût de tous et exacerberaient certaines failles non négligeables. Mahmoud Tall, délégué national des Jeunes Populaires, délégué UMP adjoint de la 6eme circonscription de Paris et candidat à la présidence des Jeunes Populaires, revient sur ce sujet épineux….



« Nous ne sommes pas dans un monde de Bisounours ! » ainsi commence Mahmoud. Très au fait de la situation immobilière en France, Mahmoud s’empare du sujet avec clairvoyance sur son site Inspirez Une Génération. Un document « la crise du logement », riche en chiffres, projets et lois, dont il est le principal « actionnaire », nous renseigne sur la situation française. Comme l’atteste ce même document, les chiffres révélés par l’Observatoire des Inégalités entre 1998 et 2008, sont alarmants : les loyers auraient augmenté en moyenne de 40% et 21% des 18-29 ans qui ne vivent plus chez leurs parents, connaissent des difficultés financières. Voilà qui n’incite guère la jeunesse à voler de ses propres ailes ! Mais les chiffres ne s’arrêtent pas là : les loyers auraient triplé en 10 ans sur Paris et il existerait près de 2 millions de logements vides en France, lorsque l’on sait qu’il subsiste entre 85 000 et 100 000 sans-abris, la situation est inquiétante. Troublés face à un tel constat, Mahmoud et son équipe d'Inspirez Une Génération, se sont rendus au Fleuron, une péniche amarrée sur les quais du Port de Javel à Paris, où un groupe bénévole reçoit chaque soir près d’une cinquantaine de mal-logés. Là, ils récoltent des témoignages : les logements bon marché dans les ghettos peu favorables à l’insertion professionnelle, un homme expérimenté mais dont les origines maghrébines ne favorisent pas la stabilité d’un endroit où il fait bon vivre, etc… Bref, autant de cas symptomatiques de notre société. 


Mahmoud Tall
Mahmoud n’est pas en reste et élargit le terrain. Il cherche, il veille, il argumente. Tout d’abord, il revient sur la Loi Duflot et sur l’encadrement des loyers :  « Si les locataires bondissent de joie à cette seule idée, la vérité est malheureusement ailleurs. Ce dispositif aux abords séduisants n’aura alors pour seule conséquence de restreindre l’investissement immobilier et donc de défavoriser le rendement locatif et la création de logements neufs ». En somme, si l’investissement de la pierre tend à disparaître sous couvert d’un tel projet, ce seront les locataires et la branche des classes moyennes qui en pâtiront. A l’instar de ses amis socialistes, Cécile Duflot inflige aux propriétaires et par extension aux locataires, une rigidité effective du parc locatif privé et ce, par souci démagogique. Mais Mahmoud va plus loin dans ses réflexions et livre une analyse percutante : « L’exclusion des populations du centre des grandes villes, composées, en grande partie, de jeunes est un fait indéniable au sein de notre société. S’ajoute à cela une paupérisation de la pauvreté aux abords des grandes villes et une concentration en devenir de riches propriétaires étrangers qui occupent les appartements que quelques mois pendant l’année ». Mahmoud, qui s’est emparé du sujet, évoque dans le dossier « La crise du logement » publié sur son site, trois mesures afin de contrer la précarité du logement : un plan de location-achat pour les familles déjà en place, une défiscalisation partielle des revenus locatifs des logements et la réforme des procédures d’expulsion. Pour lui, l’Etat doit également inciter le propriétaire à louer et mettre en place un système de rénovation pour les logements insalubres.



Le logement, les rénovations, la précarité, les divers aspects économiques, rien n’est laissé au hasard. C’est un travail de longue haleine que Mahmoud Tall s’est appliqué à édifier. Loin des clichés démagogiques de nos Enarques Socialistes, Mahmoud saisit le contre-pied du dispositif Duflot et mise sur la valeur sûre qu’est l’investissement au sein du parc locatif. Implantation d’entreprises, de commerces, de centres éducatifs, création de nouvelles villes… Bref, un certain nombre d’idées à retrouver dès maintenant sur Inspirez Une Génération.

mardi 11 décembre 2012

Cible: Anti Communo-Racisme, touche pas à la laïcité!



En cette période des Fêtes, les scandales à caractère communautaire se suivent mais ne se ressemblent pas. Sous couvert de « laïcité », une directrice d’école claque la porte au nez du Père Noël, l’on jette des mousses au chocolat sous prétexte que l’on y trouverait de la gélatine de porc, etc… Les membres de l’association Anti-Communo Racisme, eux, n’ont pas attendu que le Père Noël dépose une plainte sous X pour discrimination. Convaincus qu’une gestation latente du communautarisme subsiste, ils ont décidé de prendre les choses en main et de dévoiler leurs cartes. Au-delà d’une partie de Poker, ce sont trois cœurs battant à l’unisson que les membres de cette association ont misés dans le pot. Explications…



Ils sont trois. Trois jeunes gens talentueux et ingénieux. Eva Betton et Alexandre Guillemaud sont les présidents de l’association, Gaëlle Moncomble, quant à elle, est Secrétaire Générale. Anti-Communo Racisme a alors vu le jour en début décembre, à peine quelques temps avant que le scandale de la directrice de l’école maternelle de Montargis n’éclate. A croire que ces trois-là avaient eu le flaire. Très rapidement, ils s’emparent de l’affaire dénonçant cette directrice d’école maternelle qui refusait l’arrivée du Père Noël au sein de l’établissement scolaire. A l’instar du maire UMP de Montargis, ils recadrent très vite la situation. « Le Père Noël, s’exclame Alexandre, n’a aucune connotation religieuse, c’est une tradition païenne ! » Comment interpréter le dérapage de cette directrice alors qu’aucun homme, quelques soient ses croyances et sa religion, n’entrevoit de problème avec l’Homme à barbe blanche ? Aussi, Anti-Communo Racisme décrypte : par-delà une attaque mercantile de la fête de Noël qui invoque la laïcité, ce boycotte n’a absolument aucun sens. Mais Anti-Communo Racisme va plus loin et dénonce une autre affaire dans une école du Havre. 8 500 mousses au chocolat jetées sous prétexte qu’elles détenaient de la gélatine de porc ! « L’école en France, est laïque ! Tonnent les membres de l’association. Alors que les Restos du Cœur battent des records d’affluence, si l’on se doit de jeter des mousses, autant les donner ! » Et là, ce serait un comble de dire qu’ils sont dans le faux.



Entre recadrages et dénonciations, les membres de l’association se veulent très clairs. Lutter contre le racisme et le communautarisme, tel est leur bon vouloir. Ils souhaitent alors mettre en place un système d’adhésion pour la modique somme de 15 euros et des événements à petit ou grand comité, afin de sensibiliser l’opinion publique. Très impliqués également au sein de l’UMP, Eva, Alexandre et Gaëlle agissent sous une bannière politique, certes, mais ils élargissent grandement le terrain. Anti-Communo Racisme est avant tout une association dont les actions sont destinées à défendre les victimes de discrimination, et ce, sous le joug de toutes les Droites possibles.  « La Gauche n’a pas le monopole du cœur, pourquoi ce sujet serait-il de leur seul fait ? » s’exclame Alexandre sur un fond giscardien. Il évoque ainsi SOS Racisme dont la présidente et ses divers intervenants seraient dits de Gauche. Oui SOS Racisme est né grâce à deux personnages emblématiques du PS : Harlem Désir et Julien Dray. Mais SOS Racisme ne serait rien sans l’illustre ancien président de la République : François Mitterrand. Ce dernier avait alors fait émerger l’association tout en faisant resurgir un certain Jean-Marie Le Pen, il y a à peine 30 ans… Une stratégie politique qui n’avait pour seul but d’écarter Jacques Chirac et pour conséquence, la montée du communautarisme. Il était donc temps qu’une association à l’effigie droitière voit le jour. Intelligemment, ces trois jeunes gens ne souhaitent qu’une seule chose : lutter contre la discrimination et le racisme au même titre qu’un SOS Racisme ! « Ce combat appartient à tous, pas seulement au PS », insiste Alexandre. Déterminés et convaincus que la haine raciale ne devrait pas avoir sa place, c’est dans une lutte sans merci qu’ils s’engagent pour la défense de la laïcité ; plus qu’un cadeau précieux depuis 1901, c’était là, un symbole de l’avancée humaine.



C’est un combat de tous les instants qui s’annonce pour Anti-Communo Racisme. Mais les trois membres ne sont pas en reste et luttent pour une noble cause. Peu importe d’où l’on vient, qui l’on est, les croyances, la couleur de peau, que la laïcité puisse vaincre toutes les discriminations possibles, tel serait leur leitmotiv. Vivre mieux, dans un esprit de tolérance… Bref, comment pourrait-on alors refuser de se joindre à eux ?

vendredi 7 décembre 2012

Cible: Jean-François Copé, la nouvelle victime médiatique?



« L’autre voyou de la République », « L’inquiétant Monsieur Copé »… Au cours de ces dernières semaines, Marianne et le Nouvel Obs se sont pris de passion pour le feuilleton dramatique de l’UMP. Leur principale cible : Jean-François Copé, le JR de la série «UMP, ton Univers Impitoyable. » Si les Unes de ces hebdomadaires égratignent sévèrement l’image du président contesté de l’UMP, il semblerait que l’histoire se répète encore. Jean-François Copé est-il vraiment la nouvelle victime médiatique ? En cela, pouvons-nous vraiment voir là un hasard ? Explications…

Jean-François Copé, une victime qui le vaut bien 

60% des Français ne feraient pas confiance aux journalistes. Trop critiques, trop durs, trop opportunistes, trop à Gauche. Pour beaucoup, le souvenir cuisant de la déchirure entre les médias et le public, s’était révélée lors de la présidentielle de 2012. Les Unes tonitruantes d’un Nicolas Sarkozy comparé au Maréchal Pétain faisaient grand bruit en printemps dernier. Sa campagne aux allures buissonnières, était jugée trop clivante, voire frontiste. Nicolas Sarkozy était depuis longtemps l’homme à exclure, dès cet instant, il était devenu l’homme à abattre. Jean-François Copé, lui, semble subir le même sort. Et pourtant, le hasard entre politiques et journalistes n’a jamais vraiment sa place. Entre «pains au chocolat » et «racisme anti-blanc », Jean-François Copé est le genre d’homme que l’on ne prend pas avec une pince à sucre. Mais il va plus loin encore le soir du débat lorsqu’il affronte, non pas François Fillon comme on aimerait le croire, mais plutôt David Pujadas et la très controversée Nathalie Saint-Cricq. Très vite, Jean-François Copé endosse le rôle de boxeur, rendant justice aux sympathisants et militants encore affectés par les déboires médiatiques de la présidentielle, et cognant un David Pujadas totalement médusé. Les médias, eux, le savent et s’en emparent, attisant encore la colère des militants et l’envie irrépressible de soutenir leur champion. Alors, cette image négative du président contesté de l’UMP renvoyée par les journaux, est aujourd’hui un atout pour Jean-François Copé, le plaçant ainsi dans un rôle de victime… qui l’arrange bien.  Jean-François Copé est un homme frais mais pas né du printemps dernier, il est le maître de la compassion lancinante des militants.

La Droite Forte, la complice…

Si il y a une complice à toutes ces querelles que l’on pourrait désigner, ce serait bien la Droite Forte. Cette motion aux allants « sarkozystes » n’a pas attendu que Jean-François Copé puisse être meurtri par les médias. Faisons confiance au professionnel des sondages: Guillaume Peltier qui a dû certainement voir que les courbes entre Français et journalistes ne se croisaient plus. Inutile donc de citer une fois de plus l’ère présidentielle, tout est dit. Mais revenons plutôt, sur l’une des propositions : celle d’introduire davantage de journalistes de Droite dans les médias publics. Avec environ 100% des élèves des Ecoles Privées de Journalisme qui auraient voté François Hollande, inclure des médias de Droite dans le secteur public semble bien mal en point, voire impossible. Quoi qu’il en soit, les militants ont retenu le message : « les journalistes sont tous à Gauche ». D’ailleurs, si un journaliste politique ne mentionne son appartenance à la Droite, la défiance ressentie par le public est palpable. Bref, pari gagné pour les deux protagonistes de la Droite Forte et pour Jean-François Copé. Quand l’un dénonce, l’autre cogne dans le dessein unique de rendre justice aux militants. Et pourtant… La complicité est de mise, mais la stratégie ne vise qu’un seul homme à enfermer : François Fillon….

François Fillon, l’ami des médias…

Qui a dit, le soir du débat : « il faut interdire les prestations sociales aux étrangers avant un an de présence sur le territoire français » ? François Fillon. Un discours bonapartiste que les médias n’ont pas relevé parce qu’ils avaient déjà accrédité l’ancien Premier ministre dans un rôle de rassembleur. Aucun journaliste ne s’est alors embarqué dans l’aventure des Unes d’un homme qu’ils auraient pu promouvoir comme le minimalisme raciste. Complices, les médias sont très sélectifs dans le choix de leurs informations, qu’ils soient de Gauche ou de Droite. Ils se sont emparés de la campagne dynamique de Jean-François Copé retenant « pains au chocolat » et « racisme anti-blanc », dénonçant une droitisation qui n’a jamais existé. François Fillon quant à lui, avait été vu comme l’ancien Premier ministre qui a perduré dans sa fonction au-delà du mandat de Nicolas Sarkozy, un homme droit, juste et lisse, telle est l’image rendue. Les journaux ont renvoyé les deux anciens candidats à la présidence de l'UMP dos à dos. En laissant croire au public qu’ils s’étaient saisis de leurs idées, c’est avant tout les hommes qu’ils ont pris en otage. Loin d’être dupes, Jean-François Copé, Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, ont souhaité ostraciser François Fillon dans le rôle du complice médiatique, à l’instar de François Hollande lors de la présidentielle de 2012. Afin de le remémorer inconsciemment dans l’esprit militant la médisance médiatique, ils ont verbalisé leurs discours par le manque de partialité des médias et sur une Droite molle qui, elle non plus, n’existe pas. Enfermer le président de la République, l’ancien Premier ministre et les journalistes dans le même sac, est déjà une stratégie aux accents officiellement rédhibitoires, officieusement, c’est une toute autre chanson.  

Jean-François Copé, la Droite Forte, François Fillon et les journalistes oeuvrent de concert. Les uns sont des pions à abattre, mais des victimes pour les militants, l’autre est l’homme à aimer et à sauver. Ces liaisons dangereuses n’ont pas fini de faire parler d’elles. Elles soulèveront doutes, colères et même parfois des amours inavouées. Il serait toutefois de bon ton de ne pas omettre un petit détail : en France, les médias ont le pouvoir, pas les politiques.

jeudi 6 décembre 2012

Cible: Toy Story chez les Trentenaires de l'UMP





Alors que l’hiver enveloppe la France de son manteau de neige, les parents s’affairent dans les boutiques de jouets. Nous voyons ça et là, nos chères petites têtes blondes s’émerveiller devant les lumières et la splendeur des rayons. Dans les rues, l’odeur chaude des marrons chatouille délicatement les narines, les clochettes tintinnabulent et le vieil homme à la barbe blanche pose avec bonhomie devant l’arbre de Noël des Grands Magasins. Un Noël féerique s’annonce pour beaucoup d’enfants. Et pourtant, il semblerait que certains d’entre eux n’auront cette année, la chance de voir les cadeaux traditionnels au matin du 25 décembre. Cela n’a pas échappé aux Trentenaires de l’UMP qui souhaitent y remédier ; et pour cela ils ont créé le « Noël Solidaire des Trentenaires de l’UMP ». Projecteur sur une bonne action qui mérite le détour.
 

Cette bonne action, la Gazette du Militant se doit d’en parler. C’est pourquoi, je suis entrée en
contact avec Eve Desbonnets, avocate de formation, déléguée JA de la 1ère circonscription de Paris. Sensibilisée aux actions caritatives, elle est aujourd’hui l’une des organisatrices. Elle œuvre aux côtés de Laurence Thouin, vice-présidente des Trentenaires UMP en charge des réseaux « Jeunes Parents » et Déléguée départementale de Paris. C’est cette dernière qui est à l’origine du projet. En compagnie de quelques Trentenaires, ces deux jeunes femmes s’attellent à la force du poignet. L’idée étant de faire appel au réseau « Jeunes Parents » afin de réunir le plus grand nombre de jouets en bon état et les redistribuer ensuite à des associations caritatives telles que la Croix Rouge et les Restos du Cœur. Cette initiative, qui a d’abord été « testée » à Paris, a eu un tel succès auprès des cadres et des adhérents, qu’elle est devenue une opération nationale que les Trentenaires de l’UMP essaient de décliner dans toute la France sous l’impulsion de leur Président Franck Allisio et de son équipe nationale. Les parents qui souhaitent ainsi faire don de jouets peu usagés, peuvent dès lors se tourner auprès des Délégués Jeunes Actifs de leurs circonscriptions. Ils seront aussitôt dirigés auprès du lieu de collecte le plus proche de chez eux.

C’est là, le lancement d’une très grosse opération. En effet, tout n’est pas si simple. Eve revient alors sur certaines associations quelque peu frileuses à l’idée d’œuvrer aux côtés d’un Parti politique. Leur peur ? Voir leur image apolitique s’effondrer sous un quelconque joug politicien. Chez les Trentenaires, chacun est compréhensif mais souhaite tenir bon. Il ne s’agit pas tant là d’un statut politique mais bel et bien d’un projet à but caritatif. Eve a alors réussi à entrer en contact avec quelques présidents d’associations qui ont accueilli l’idée avec plaisir. Toutefois, pour qu’un tel projet fonctionne, chacun se doit d’agir. Alors chers parents, si le camion de pompier dont Junior se fiche comme de son premier Légo prend la poussière, ou si Barbie Star du Rock a encore un avenir dans la chanson, ou même si  Woody et Buzz l’Eclair doivent combattre l’affreux Zurg, faites tourner. Les Trentenaires de l’UMP retroussent aujourd’hui leurs manches pour offrir un Noël digne de ce nom aux familles dans le besoin. Tous les enfants devraient se lever au matin du 25 décembre avec la joie de voir que le Père Noël ne les a pas oubliés. Et puis s’il y a bien une chose qui donne du baume au cœur, c’est bien d’investir dans une bonne action comme celle-ci. 

Des Trentenaires en action et soucieux de voir le Père Noël se glisser dans toutes les cheminées, telle serait la définition que l’on peut donner à cette opération. N’oubliez donc pas de noter dans votre agenda deux rendez-vous, le samedi 8 décembre 9 rue de Maubeuge dans le IXeme arrondissement de Paris pour tous vos dons et le samedi 15 décembre au Mesturet, 77 rue de richelieu dans le 2ème arrondissement pour un goûter festif entre 16 et 18h. Juste pour la joie des enfants et de se retrouver tous ensemble, ça mérite bien un bon geste.

mardi 4 décembre 2012

Cible: Mariage homosexuel, Jonas Haddad condamne les propos de Thierry Marchal-Beck





Thierry Marchal-Beck

 3 décembre 2012. Thierry Marchal-Beck,   président du Mouvement des Jeunes Socialistes publie sur son blog : « Monsieur Copé comme tous ses amis de l’UMP, du RUMP, du FN et de l’UDI qui partagent les mêmes idées que lui et qui l’accompagneront à sa manifestation rétrograde sont homophobes.C’est à dire qu’ils refusent les mêmes droits à des individus du seul fait de leur orientation sexuelle. » Dure et implacable, la sentence tombe. Dès lors, Jonas Haddad, Délégué National des Jeunes Populaires rétorque et condamne les propos de Thierry Marchal-Beck. Analyse sans langue de bois, d’un Jonas mécontent.

 

« C’est toujours la même rengaine. » Ainsi commence Jonas. « Nous sommes pour la baisse de l’impôt, nous sommes ultra-libéraux, nous sommes pour le ralentissement de l’immigration, nous sommes racistes, nous sommes contre le mariage homosexuel, nous sommes homophobes. » Une rengaine certes, mais c’est surtout une technique vieille de 30 ans qui subsiste encore en 2012.  En outre, il évoque comment l’UMP avait condamné unanimement en février dernier, les propos discriminatoires de Christian Vanneste concernant la déportation des homosexuels qu’il avait qualifiée de « légende ». Nicolas Sarkozy avait répondu à cela sur un plateau de France 3: « L’homophobie, je l’ai en horreur. ». Alors, pour Jonas, Thierry Marchal-Beck est allé trop loin. Indigné, il souligne les erreurs grossières commises par le président du Mouvement des Jeunes Socialistes : l’alliance UMP-FN, ce conflit larvé, qui vise éternellement à enfermer notre famille politique aux discours idéologiques extrémistes du Front National. C’est pourtant, Marine Le Pen qui fantasme de voir l’UMP se vider de ses électeurs telle une hémorragie… Sans parler de Jean-louis Borloo, fondateur de l’UDI, qui se positionne en faveur du mariage homosexuel. Le sujet est sensible mais Jonas tient bon. Sans attendre et sur son site « Entreprendre son avenir », il condamne avec la plus grande fermeté, le dérapage de Thierry Marchal-Beck.  « Être contre le mariage homosexuel ne signifie pas que nous sommes homophobes ! » clame-t-il. Combien de fois faudra-t-il s’en défendre ?

 

Déterminé, Jonas, veut en finir avec ce « vieux disque » rayé. Il souhaite alors plus de débats dans l’apaisement le plus total. Par conséquent, il revient sur cette Gauche qui s’impose dans un discours bien-pensant et donneur de leçons. Elle oublierait presque que beaucoup ne pensent pas comme elle et ont le droit à la parole sans tomber bassement dans le cliché. D’ailleurs, souvenons-nous, lors de la campagne présidentielle, de ces affiches dégradantes de Nicolas Sarkozy caricaturé en Hitler. Réduire l’ancien président de la République à l’état de dictateur était  une offense pour l’homme et sa fonction mais aussi pour les électeurs de l’UMP. Tout cela pour mettre à profit des fins politiciennes. Alors elle poursuit sa trajectoire avec l’homophobie. La Gauche a-t-elle oublié que des hommes ou femmes homosexuels souhaitent s’établir en toute dignité dans notre famille politique ? L’offense est grande et surtout vide de discours intellectuels et constructifs. Il faut donc élaborer des discussions claires et fermes, tel est le bon vouloir de Jonas. Très justement, il évoque la manifestation du 17 novembre 2012, dite « la manif pour tous » où Claude Goasguen, Maire du XVIeme arrondissement et copéiste, figurait en tête de cortège. C’était là une manifestation nette et sans bavure. Rien à voir avec celle du 18 novembre, dont le fameux Cevitas avait outrageusement tenu des propos homophobes, et où les membres du Femen avaient fait irruption, seins nus et arborant une coiffe de religieuse. Comme Jonas le disait, ce type d’échanges agressifs n’entraîne en rien un climat serein de discussion ni même ne fait avancer les choses. Quant à Jean-François Copé, il en a appelé, à Nancy, dimanche dernier, aux militants de l’UMP à se soulever contre le mariage homosexuel le 13 janvier 2013. Il propose un grand débat national que le Gouvernement de Gauche refuse de lancer.  Une manifestation contre le mariage homosexuel certes, mais aussi contre l’homophobie. Alors ? Ils répondent quoi à cela nos « amis » de Gauche ?

 

Jonas est très clair. Il souhaite que ces insultes proférées à l’encontre de notre famille politique cessent. Il demande alors plus de dignité et surtout, un discours clair et construit. Tandis que la Gauche qui, par son obstination et ses offenses, se refuse au dialogue, l’UMP, elle, ne verrouille pas ses portes. Le mariage pour tous, la Gauche l’évoque, mais la parole pour tous, qu’en fait-elle ?


dimanche 2 décembre 2012

Cible: Denis Tillinac: "La fin de l'UMP? une bonne nouvelle!"

Côté pile, Denis Tillinac d’Auriac petite bourgade de Corrèze, cette terre bien aimée qu’il a en partage avec l’ancien président de la République Jacques Chirac envers qui il conserve une amitié indéfectible. Côté face, Denis Tillinac de Paris, capitale de toutes les intrigues, qui a l’oreille des responsables politiques et des décideurs parmi les plus influents. Nicolas Sarkozy fait partie de ceux-là, avec qui il aime s’entretenir de la politique, de la France, de l’air du temps, du présent et parfois du futur. Dès lors, quel interlocuteur plus averti que Denis Tillinac  pour discuter, décrypter la situation actuelle à l’UMP ? La Gazette du Militant l’a rencontré.


Dès le début de notre entretien, Denis Tillinac ne fait pas mystère de ses opinions. Pour lui, l’implosion de l’UMP – qu’il n’a jamais vu d’un bon œil en nostalgique de l’époque RPR-UDF- serait «la meilleure nouvelle » qu’il puisse arriver à la droite. «Ce qui ouvre la voie au FN c’est une espèce de centre mou, il faut un parti vraiment à droite sur les flux migratoires, l’assistanat, l’ordre moral, contre le multiculturalisme. Avec une droite orléaniste et une autre bonapartiste, le FN ne sera plus à 20% » jure t-il. Posant son regard sur le vote si contesté du 18 novembre, il constate que le vote Fillon s’est structuré autour « de la posture présidentielle » de l’ancien Premier ministre quand celle de son rival Jean-François Copé s’est construite sur une ligne politique « très à droite ».

A l’évocation de la tragi-comédie qui nous occupe depuis le 18 novembre, Denis Tillinac s’en dit persuadé : « Nicolas Sarkozy, même si son intervention dans la bataille Copé/Fillon ne l’arrange pas en terme de calendrier, peut apparaître comme le troisième homme en vue de 2017 ». Une chose est sûre, insiste –t-il : «si Jean-François Copé ou François Fillon étaient dotés d’une forte légitimité dans leur propre camp, la bascule vers l’un ou l’autre se serait opérée bien plus rapidement ». Témoin des «grandes haines » de la droite ces trente dernières années, dont la terrible guerre fratricide Chirac/Balladur entre 1993 et 1995, notre grand témoin ne semble pourtant pas catastrophé, convoquant l’histoire politique récente et le congrès de Reims pour le Parti socialiste. «En 2008, le PS a vidé toute sa haine, participant d’une forme de catharsis. La seule différence avec l’UMP d’aujourd’hui, c’est qu’ils –les socialistes- ne la montraient pas aux média. Pourtant, c’était d’une violence inouie en coulisses».

Homme de lettres, Denis Tillinac sait la vie politique française romanesque, propice à « enterrer » des destins que d’autres portaient au Pinacle en moins de temps qu’il n’en fallait pour écrire un tweet. Aussi, il pose un regard averti, parfois malicieux, sur celles et ceux qui pourraient connaître un avenir radieux. «Si je devais faire de la politique, je prendrais, côté Copé, Christian Jacob rouage essentiel, homme de réseaux efficace. Côté Fillon, nul doute que son directeur de campagne Eric Ciotti, pierre angulaire de l’équipe Fillon ou Jérôme Chartier figurent parmi les principaux bénéficiaires ». Quand on lui demande quels pourraient être les «vainqueurs » de cette période en eaux troubles, il pense que Nathalie Kosciusko-Morizet, Xavier Bertrand ou Bruno Le Maire ont la capacité de surnager, à la faveur d’une exposition minimaliste ces dernières semaines. Avec « pourquoi pas » une option pour NKM en vue de la bataille de Paris en 2014.

Ainsi va la vie politique à droite sous le regard toujours très pertinent de Denis Tillinac. Il sait les temps difficiles et pourtant conserve dans le regard et ses paroles un optimisme contagieux. Les prochains épisodes de l’UMP nous donneront certainement l’occasion d’interroger sa perspicacité. Quant à savoir si l’écrivain qu’il est aurait pu imaginer un tel scénario….. 

Denis Tillinac est l'auteur de "Considérations Inactuelles" aux éditions Plon et signe régulièrement des billets d'humeur pour l'hebdomadaire Valeurs Actuelles.