Enquêtes et Reconquêtes

Enquêtes et Reconquêtes

vendredi 30 novembre 2012

Wanted: Mickaël Camilleri, de l'ombre à la lumière



Alors que deux semaines politiques effroyables s’achèvent, les passions militantes continuent de se déchaîner. Mickael Camilleri, 26 ans, filloniste, diplômé de Sciences Po et d’HEC, Délégué National des Jeunes Populaires en charge de la formation et du maillage territorial, est féru de politique. C’est un jeune homme passionné mais surtout averti qui se livre à nous. Il revient alors sur son engagement et sur ce coup de tonnerre politique qui survient à l’UMP.

Mickaël, c’est d’abord l’histoire de la méritocratie républicaine à la française. Propulsé des HLM de Béziers à la cadence frénétique parisienne, il commence sa classe préparatoire au Lycée Henri IV où il côtoie un certain Jean Sarkozy. Déterminé, Mickaël poursuivra ses études jusqu’à Sciences Po et HEC, d’où il sortira diplômé, respectivement, en Affaires Publiques et en Entrepreneuriat. Un parcours scolaire honorable, diriez-vous.

Mais cela est d’autant plus remarquable que la volonté de Mickaël débute dès son adolescence. Ayant grandi dans des quartiers dits « défavorisés », il côtoie au quotidien une population plongée dans la détresse sociale « dont la France achète le silence à coup d’allocations ». Immergé très jeune dans un environnement dont « bon nombre d’habitants ne trouvent plus de raison de se lever le matin », il pointe du doigt l’engrenage infernal de l’assistanat généralisé. « Certaines personnes en viennent à penser qu’elles n’ont plus aucune utilité sociale, dit-il, tant l’Etat n’a à leur égard qu’un discours infantilisant, ne trouvant à leur verser qu’une obole institutionnalisée en guise de perspectives d’avenir ! » Par conséquent, il insiste moins sur les aspects économiques et budgétaires de cette politique d’assistanat que sur ses conséquences  psychologiques, « véritable aliénation de l’Etat-Providence ». Dès lors, il découvre en Nicolas Sarkozy dès le début des années 2000 des réponses à ces souffrances. Et sa conviction est d’autant plus grande : « je n’ai pas choisi Nicolas Sarkozy, il s’est imposé à moi naturellement, au regard de ce dont j’avais été témoin jusqu’à présent », souffle-t-il.

A l’instar de Nicolas Sarkozy, Laurent Wauquiez s’imposera à lui comme un mentor. Quoi de plus naturel, lorsque l’on sait que cet éminent ancien ministre a fait de la lutte contre l’assistanat son premier cheval de bataille. Mickaël en est certain, la France a de merveilleuses perspectives à offrir à ceux qui s’en donnent les moyens : « promouvoir la méritocratie, encourager l’ascension républicaine », tels sont ses combats. Il poursuit par la suite un parcours politique  prometteur : d’abord attaché parlementaire de Raymond Couderc, Sénateur-Maire de Béziers, sa ville d’origine,  il rencontre dans le même temps Benjamin Lancar avec lequel il sera de tous les combats, jusqu’à devenir à ses côtés Délégué National des Jeunes Populaires. Au plan local, ce jeune politique a déjà deux candidatures à son actif : aux Européennes de 2009 sur la liste Grand Sud-Ouest conduite par Dominique Baudis et aux Cantonales de 2011 à la Salvetat-sur-Agoût.

Concernant la situation actuelle à l’UMP, Mickaël se revendique filloniste certes, mais surtout soucieux de la démocratie. Choqué, il dénonce un Jean-François Copé à la fois juge et parti depuis le début de cette campagne, candidat et organisateur du scrutin auquel il candidate (sic !), s’étant approprié tout l’appareil UMP et ses moyens au profit de sa seule campagne. Dans le cadre  d’une élection démocratique, où l’égalité de traitement entre candidats doit prévaloir, « pourquoi Jean-François Copé n’a-t-il pas démissionné de son poste de Secrétaire Général dès cet été ? On ne peut pas être juge et parti à ce point. Ce qu’il se passe depuis le 18 n’a fait que mettre à jour ses pratiques », dit-il.

Pour lui, Alain Juppé était le seul recours, et ce, dès le début de la campagne, afin de séparer l’appareil militant des mains d’un candidat et d’organiser le scrutin de manière parfaitement impartiale. Il a d’ailleurs lancé une pétition en ligne appelant Alain Juppé à prendre la direction intérimaire de l’UMP afin qu’un nouveau vote puisse être rapidement organisé, « en respectant cette fois-ci toutes les garanties d’impartialité ». Attristé devant ce spectacle autodestructeur, il souhaite tout remettre à plat et que les militants revotent : « puisque les états-majors ne se parlent plus, puisque le sommet est bloqué, il faut faire la seule chose raisonnable à faire : en rappeler à la base, aux militants, pour trancher le litige. C’est à vrai dire la seule manière de sortir par le haut de cet improbable imbroglio ! ». C’est surtout à eux qu’il pense, au travail mené, aux sacrifices consentis durant toutes les campagnes de ces dernières années. Ces militants méritent d’être entendus, ils méritent la vérité. « C’est d’ailleurs dans l’intérêt même de Jean-François Copé ! A l’évidence, il ne dispose pas aujourd’hui de la légitimité nécessaire à l’exercice serein de son mandat. Revoter, c’est s’assurer d’avoir un Président légitime et incontestable. Si ce doit être Jean-François Copé, très bien, mais prenons toutes les garanties nécessaires pour ne plus qu’il y ait un seul soupçon sur ce scrutin. A défaut, nous ne pourrons pas reprendre sereinement notre travail d’opposition face à la gauche. »

Militant dans l’âme, Mickaël vibre pour la politique et surtout pour son pays, auquel il estime « tout devoir ». Ceux qu’il combat, ce sont ces politiques et bureaucrates qui, par idéologie ou par lâcheté, ont créé « une France sous perfusion, inhibant les talents, méprisant la réussite, et aliénant les plus fragiles d’entre nous. ». Ce système là avait déjà un ennemi solide en la personne de Laurent Wauquiez. Maintenant,  il en trouvera un second tout autant déterminé: Mickaël Camilleri.

mercredi 28 novembre 2012

Cible : Mahmoud Tall et Jonas Haddad sur la même longueur d'ondes ?


Alors que la guerre des chefs n’en finit pas à l’UMP, les militants et Jeunes Pop, eux, ne sont pas en reste. Très préoccupés par cette querelle interminable, ils sont venus participer à un débat sur Zinter Zone, une webradio dont l’animateur Léonard Zerbib, sait animer avec brio. Mahmoud Tall, délégué national des Jeunes Populaires et Jonas Haddad, secrétaire national à l’entrepreunariat des jeunes, étaient ses invités. L’un filloniste, l’autre copéiste, ont échangé sur la situation quasi-inextricable de l’UMP.

Qui a dit que les jeunes n’étaient pas concernés par l’actualité ? Ceci est loin d’être le cas pour nos deux protagonistes. Chacun  a su défendre son leader avec force et panache. Mahmoud, lui, est revenu sur le manque évident d’impartialité du clan Copé. Il dénonce alors un Jean-François Copé qui s’est accaparé toute la place au sein de l’UMP. Très vite, il demande : « Pourquoi n’a-t-il pas quitté son poste de Secrétaire Général ? » A Jonas, de lui répondre, avec simplicité et élégance :  « A-t-on demandé à Nicolas Sarkozy ou même Barack Obama de démissionner de leurs fonctions présidentielles ? Non. » Très vite, ils reviennent alors sur les divers membres de la très fameuse Cocoe et du non moins célèbre CNR. Quand l’un accuse ces mêmes membres d’être copéistes, l’autre contre-attaque sur ces élus qui vivotaient sous le joug de Xavier Bertrand. Un partout, la balle au centre. Mais ce que nous avons remarqué, nous la Gazette du Militant, c’est ô combien ces deux-là savent débattre avec maturité et calme. On pourrait croire que cette guéguerre sans fin les accablerait, non Madame, au contraire, c’était une réelle motivation qui les animait et l’envie omniprésente de mettre la Gauche à genou. Ce désir palpable s’inscrit dans leur engagement politique et dans leurs convictions certaines. Bien entendu, Léonard n’a pas omis de faire référence à la présidence des Jeunes Pop, il demandera alors : « Est-ce que comme Nicolas Sarkozy, vous pensez à la présidence, le matin en vous rasant ? » Mahmoud répondra qu’il est candidat depuis le 28 septembre 2012, Jonas, lui, s’en tiendra à un très nonchalant : « je ne me rase pas. »

Si ces deux-là ont le sens de la répartie, le débat ne s’est pas terminé comme cela. La deuxième partie de cette émission était axée sur les motions. Stéphane Tiki, la Droite Forte, Pierre Gentillet, la Droite Populaire et quelques autres membres ont pris place autour des micros. Tour à tour, ils ont présenté les motions dont ils étaient les représentants. Ils ont expliqué la force et les différences de chacune d’entre elles. Mais les motions n’étaient pas leur seule préoccupation ; entre les divers mouvements sociétaux et l’Europe, chacun a su se positionner. L’économie, Schengen et ses frontières, la place de la France au sein du continent, rien n’était laissé au hasard. Jusqu’à cette fameuse dépêche AFP qui interviendra : « Nicolas Sarkozy estime préférable un nouveau vote et déconseille à François Fillon d’aller jusqu’en justice ». Léonard, ce jeune talent, a su alors s’emparer de l’urgence du direct et demander l’avis de chacun des représentants. La souplesse du dialogue était de mise et tous s’en sont sortis avec brio. Qui a dit que nous étions en guerre ?.

Si l’UMP est en crise, les jeunes militants eux, gardent à l’esprit l’unité de notre famille. Sans doute, existe-t-il une fracture idéologique ou une cassure du leadership, mais tous savent se serrer les coudes, fillonistes et copéistes, ensemble pour la reconquête des territoires.

La Gazette du Militant aimerait rendre un hommage à Léonard Zerbib, dont les talents de journaliste sont avérés. Forts de nos expériences mutuelles dans les divers médias, nous avons repéré là, une jeune pousse en devenir. Que les grands animateurs de RTL et Europe 1 se réconfortent, la relève est assurée. Nous lui souhaitons une merveilleuse carrière et un véritable succès.



lundi 26 novembre 2012

Wanted : La Parole est à David Perrone


Cacophonie à l’UMP. Telle serait la définition que l’on pourrait lui donner. Les militants s’insurgent, souffrent et crient au scandale. Mais au milieu de ce tintamarre politique, un seul conserve son calme. David Perrone. Notaire de profession et Délégué des Jeunes Actifs de la 4eme circonscription de Paris  -XVIeme et XVII arrondissements de Paris- David voue un véritable engagement au sein de l’UMP. Ce copéiste avoué nous donne la raison de son activité politique et revient sur la tragédie qui frappe notre parti.

David Perrone est très attaché à la France. Cela s’entend, cela se voit. Son attachement est d’autant plus grand qu’il nous relate l’histoire de son grand-père italien qui avait fui la pression fasciste. Sensibilisé par cette histoire familiale, il évoque les richesses de la République et de la Démocratie si chères à notre pays. C’est pourquoi son engagement au sein de l’UMP et des Jeunes Actifs est d’autant plus affirmé et plus fort. D’ailleurs, cet ancien membre de l’UNI aime à parler de son Parti. Lucide, il évoque les différences idéologiques qui subsistent encore et encore. D’un côté, il y a cette Droite bonapartiste, dont les débats seraient plus affirmés et sans langue de bois, de l’autre, une Droite orléaniste, plus centriste et plus humaniste. Si ces deux Droites peuvent servir le parti dans son ensemble, il constate que cette fracture est encore pénible. Il etaye d’ailleurs son argument à travers les deux campagnes menées par nos deux protagonistes. François Fillon, lui, était déjà dans la perspective de la présidence de la République, Jean-François Copé se projetait seulement dans la présidence du Parti. Cela tiendrait certainement au fait que Jean-François Copé aurait renoncé à 2017, mais, ne nous y trompons pas, dit-il, si Chirac et Sarkozy n’avaient pas toujours eu une stature présidentiable certaine, ils ont toutefois réussi leurs paris. Alors pourquoi dans ce cas, Jean-François Copé ne le serait pas d’ici une dizaine d’années ?

David Perrone a parlé de fracture idéologique. Aujourd’hui, avec la crise sans précédent qui frappe l’UMP, son envie de reconstruction est d’autant plus grande. Il souhaite se positionner dans un mouvement moins alarmiste et appelle au rassemblement. Toutefois, il demeure lucide. Il subsiste un trou béant entre deux électorats que plus rien ne semble unir. Et tout cela, dit-il, n’est en rien un problème de leadership mais bel et bien un souci de débats et d’idées. Quelque peu abasourdi par François Fillon, il le décrit comme un mauvais perdant et trouve que les accusations lancées par son clan, sont sans équivoque et absurdes. Pour lui, François Fillon et ses équipes n’auraient pas digéré la victoire de cette « droite décomplexée » qui a été le tempo de campagne de Jean-François Copé. Mais il va plus loin encore, notamment lorsqu’il s’agit des Jeunes Actifs. Il souhaite alors que cet électorat, plus proche de l’ancien Premier ministre, soit entendu localement et nationalement. Dans un mouvement solennel, il en appelle à Franck Allisio, président des Jeunes Actifs, afin de créer le rassemblement de cette caste trentenaire et surtout, que le déséquilibre ne perdure davantage.

David Perrone est un homme sage et concerné qui ne souhaite que la victoire de son pays. Pour lui, l’UMP est un symbole fort qui se doit de renverser la table, et ce, en dépit d’une fracture électorale douloureuse. D’ailleurs, il se manifeste et se tient prêt à devenir « l’avocat » de son mouvement en cas de division. Optimiste, il garde l’espoir d’une réconciliation possible. En digne homme de loi, c’est un David courageux qui pousse un plaidoyer, ou plutôt dirions-nous, un véritable cri du cœur.






mercredi 21 novembre 2012

Enquête: Sortie de route à l'UMP


L’UMP a choisi son président : en quoi la victoire de ce dernier ouvre un boulevard au Front national et au Parti Socialiste ? Pourquoi Nicolas Sarkozy ne peut pas revenir ? Analyse.

Durant ces derniers jours mouvementés, la Gazette du Militant a beaucoup échangé, écouté, réfléchi. Préoccupés par l’état de notre pays, nous n’en sommes que plus sensibles à l’image véhiculée en externe par l’UMP, ce parti pris dans le tourbillon de la division et de la suspicion.

En 2008, lors du funeste congrès de Reims pour le parti socialiste, Jean-François Copé s’interrogeait sur la capacité «de gens qui ne s’aiment pas à travailler ensemble».

Dès lors, comment interpréter la tactique de «la main tendue » à François Fillon pour lui proposer un poste de vice-président sinon que comme une posture visant à discréditer et à embastiller l’ancien Premier ministre». Que les militants qui vilipendent la décision de François Fillon de décliner cette offre se rassurent : l’état-major copéiste a adopté la même méthode de communication que Nicolas Sarkozy au soir du 22 avril 2012 lorsque le président -candidat demandait à François Hollande d’accepter de participer à trois débats dans l’entre-deux tours ! La demande se heurterait inéluctablement à un refus, mais l’essentiel était sauf : enfermer son adversaire et créer du buzz.

En discutant avec les uns et les autres dans le respect le plus total, nous avons pu mesurer à quel point à la fracture politique s’ajoute une fracture morale profonde. A un an et demi des élections municipales, la situation actuelle laisse entrevoir des lendemains difficiles dans un paysage politique, de fait, en pleine reconstitution avec un Front national comme toujours allié objectif du Parti socialiste et une UDI qui en tireront un bénéfice politique et populaire.

A la tête d’un parti scindé en deux, Jean-François Copé ne prend t-il pas le risque d’empêcher l’opposition de bénéficier d’un soutien populaire indispensable quand sonnera l’heure de défier François Hollande ? . Car ne nous y trompons pas : le président de la République n’est pas impopulaire sur sa personne mais sur sa politique. Soit exactement l’inverse de qui vous savez.
D’ailleurs, les plus ardents partisans du retour de l’ex-président sur le devant de la scène politique devraient en revenir à la réalité. En effet, si le bilan et le volontarisme dans l’action de Nicolas Sarkozy apparaissent incontestables, il n’en demeure pas moins que la convocation de l’ancien locataire de l’Elysée devant le juge, demain à Bordeaux, le train de vie de l’ancien chef de l’Etat (voyages et conférences rémunérées à prix d’or) sont l’antithèse d’un futur retour dans lequel «le peuple » serait la pierre angulaire de toute stratégie de reconquête.

Faire du retour de l’ancien président de la République le ciment d’une émotion collective irraisonnée et donc forcément destructrice pourrait apparaître comme un virus mortel à un moment ou la droite républicaine doit urgemment modifier son logiciel.

vendredi 16 novembre 2012

Cible: dans la tête de...

François Fillon et Jean-François Copé
On dit souvent que la vie politique française est un roman. Chacun s’y expose par le biais de son caractère, de ses joies, de ses peines, de ses qualités, de ses défauts. A quelques jours du choix du président de l’UMP, la Gazette du Militant a interrogé Jean-Pierre Friedman, psychanalyste et auteur de « Du pouvoir et des hommes » et « Du pouvoir et des femmes » aux Editions Michalon. Fort de son expérience de psy, il nous fait découvrir un  Jean-François Copé et un François Fillon sur le divan… Entre calculs rénaux et sciatique, l’ex Premier ministre somatise-t-il ? Jusqu’où les ambitions de Jean-François Copé le poussent-elles ? Le psy nous livre son analyse.


Docteur en psychologie et psychotérapeute, Jean-Pierre Friedman , fin connaisseur et observateur de la vie politique, évoque tout d’abord avec nous son expérience d’enseignant à l’ENA : «Une expérience révélatrice de la nécessité toujours plus grande d’adosser à une formation généraliste une connaissance approfondie du terrain ». Quant au rapport de l’homme politique au pouvoir, notre interlocuteur est très clair : «Arriver au sommet du pouvoir nécessite de focaliser sa propre libido à l’aune de ce but ».

Lorsqu’on évoque avec lui le caractère des deux candidats à la présidence de l’UMP, il nous livre son analyse et sa perception du cheminement des deux protagonistes. Pour Jean-Pierre Friedman, François Fillon s’inscrit en digne héritier de ses deux mentors Joel Le Theule et Philippe Séguin «connus pour leur désintéressement ». Selon lui, l’ancien Premier ministre, qui a capitalisé lors de son passage à Matignon, sur son «flegme » et sa «rigueur morale» est partagé entre « son ambition évidente de vouloir diriger et son refus de ce que cela suppose en terme de compromissions». Car, selon notre interlocuteur, il apparaît «évident » qu’une victoire à l’élection du 18 novembre «obligerait » en quelque sorte le député de Paris à «endosser » le rôle de candidat à la présidence de la République en 2017.  François Fillon serait donc aux prises entre le « je veux » et le « je ne veux pas », participant d’une «contradiction interne» pouvant être à l’origine de certains maux physiques.  D’ailleurs, convient t-il, les récents soucis de santé de l’ancien Premier ministre, même peu graves, peuvent jeter un trouble dans l’inconscient des gens. « La période actuelle est insécurisante, le peuple a besoin de certitudes. La santé du Chef en fait naturellement partie».

Des certitudes, Jean-François Copé en a toujours eu au sujet de son ambition présidentielle, note Jean-Pierre Friedman. Aussi, selon lui, l’actuel secrétaire général de l’UMP n’a pas «l’ambiguité» constatée chez François Fillon. «Il n’est pas pris d’une contradiction interne et cela, François Fillon le sent ». Aussi, Jean-Pierre Friedman estime que le parcours politique du député-maire de Meaux, focalisé sur un but ultime – devenir un jour président de la République –, peut apparaître comme un élément «rassurant » pour l’opinion publique. «Notre époque cumule les menaces diverses et, un responsable politique qui met en place une stratégie avec un but à atteindre et des moyens ambitieux pour y arriver peut convaincre de son aptitude à vaincre les menaces auxquelles peut être confrontée une Nation». C’est l’histoire du «chef de la tribu primitive » que nous relate Jean-Pierre Friedman. Peut prétendre à ce rôle celui «qui montre sa force et qui, installe l’idée qu’il saura nous protéger car il a éliminé toutes les menaces autour de lui».

Deux parcours, deux personnalités, deux psychologies. Les dés sont jetés.


jeudi 15 novembre 2012

Wanted: Nathalie Fanfant, une fleur à l'UMP

Nathalie Fanfant


Jadis, Michel Sardou chantait la « Femmes des années 80 ».  Nathalie Fanfant que nous avons rencontrée, elle, entonne le refrain de la femme passionnée des années 2010.  Secrétaire Nationale de l'UMP en charge de la lutte contre les discriminations, elle vit son engagement politique comme devant être dissocié de son statut de femme. «Je ne me considère pas comme une femme en politique. Je suis une combattante. Les femmes doivent être respectées pour ce qu’elles sont capables de faire » insiste t-elle. La République chevillée au corps, Nathalie ne se sent pas pour autant représentée par l’actuelle première Dame. Elle dénonce l’hypocrisie dont fait preuve Valérie Trierweiler qui «doit choisir entre son statut actuel et son métier de journaliste. On ne peut être juge et partie» avertit –elle.

S’assumant comme une féministe de droite, récusant le féminisme de gauche qu’elle juge attardé, post-soixante-huitard et contre-productif qui engage un combat inutile de la femme contre l’homme. Le féminisme de droite, quant à lui, pousse les femmes à s’investir dans tous les secteurs de la société, Nathalie, elle,  nous fait part de ses convictions avec son franc-parler. Que dit-elle du ministère du droit des femmes ? La femme et la mère nous répond : «De la ghettoïsation et de la stigmatisation». Le remboursement de la pilule pour les mineures ? «Un pousse-au-crime». Le remboursement à 100% de l’IVG ? «Une bonne idée». Quant à la politique menée depuis six mois par la gauche, elle se dit révulsée par «la radicalisation des extrêmes» à venir, prévenant : «Dans cinq ans, la France sera à feu et à sang, victime de ce pouvoir sectaire».

A l’écouter, on mesure à quel point l’humain est important pour cette jeune femme investie chaque jour dans la Vie de la Cité. Mère, épouse, femme politique et femme active, Nathalie est consciente du rapport particulier qu’elle entretient aux autres. «Je parle le même langage que les gens qui viennent me voir et me parler », s’honore t-elle les yeux plein d’humanité. Aussi,  pour elle, aucun doute : «en période de crise, il faut «câliner» les gens, les écouter. Le peuple a besoin de parler».

S’il est coutume de dire que derrière chaque homme il y a une femme, on ne peut comprendre le parcours de Nathalie Fanfant si l’on ne prend pas en compte ces hommes qui ont jalonné sa vie. Du père « à gauche » à cet ami proche qui l’accompagnent et la conseillent chaque jour dans son parcours, en passant par ses mentors Jean-François Copé ou Jean-Jacques Giannesini qui lui ont donné sa chance en politique, sans oublier son époux. On entre alors dans le Panthéon de Nathalie Fanfant qui nous parle avec une réelle émotion de ses hommes illustres.

Une fois encore, le temps est passé très vite, trop vite. Rencontrez Nathalie Fanfant fatigués, vous en sortirez multi vitaminés. Elle n’aimerait certainement pas que l’on dise cela – n’étant pas femme à se donner un genre -mais, si l’on devait inventer un nouveau dictionnaire, à n’en pas douter, son nom définirait les mots «passion» et «humanité».











Le chiffre du jour






6 mois de pouvoir : 61 % de Français "plutôt mécontents" de l'action du président de la République.(enquête BVA). Aussi, la Gazette du Militant vous pose une petite devinette : dans 4 mois, nous serons à quel pourcentage?



http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/11/15/97001-20121115FILWWW00446-sondage-hollande-n-a-pas-convaincu-les-francais.php

mercredi 14 novembre 2012

Cible: Copé, Fillon... Sarko, sinon rien!

Jean-François Copé et François Fillon


L’un se nomme Jean-François Copé, l’autre François Fillon. L’un est fonceur, l’autre est mesuré. A l’heure où ces deux protagonistes avérés se disputent la présidence du parti de l’UMP, l’ombre de Nicolas Sarkozy plane toujours au-dessus de nos têtes. Les médias et les militants s’entendent sur ce point, Nicolas Sarkozy subsiste dans les esprits de chacun, copéistes et fillonistes confondus. Explications…

Jean-François Copé, le digne héritier de Nicolas Sarkozy ?

Il sert des mains, sourit de toutes ses dents, agite les esprits, fend et embrase la foule à la fois. Cet homme est Jean-François Copé. C’est un fonceur. Il est vif et percutant, au même titre que Nicolas Sarkozy en son temps. D’ailleurs, il le revendique à chacun de ses meetings : « je souhaite marcher dans les pas de Nicolas Sarkozy. « S’il revient, je serai derrière lui. » « Les commentateurs commentent (ironie) mais l’Histoire prouvera que nous avons eu un grand président en la personne de Nicolas Sarkozy. » Jean-François Copé a très bien saisi la solitude post-électorale du 6 mai. Il la ressent, il la vibre. Par-delà les mots, les militants –et même les sympathisants- ont perdu un mentor, un génie politique, un stratège, un père, un homme… Conscient de cette émotion palpable, Jean-François Copé attise les passions en faisant resurgir le fantôme du Maître. En voilà un mot qui résume la campagne de cet homme aguerri : émotion. Mais il va plus loin encore, il destine à ses troupes un message d’espoir, celui du retour de Nicolas Sarkozy. L’inconscient collectif des militants est alors envahi par cette seule idée. Même si Jean-François Copé fait campagne pour la présidence du parti, les militants voteront-ils vraiment Jean-François Copé ou le retour tant attendu de l’idole ?

François Fillon se démarque de Nicolas Sarkozy… Oh que non !

Nous entendons déjà certains militants rouspéter devant cet en-tête. Certes, vous n’auriez pas totalement tord, et pour cause, François Fillon a déjà émis quelques critiques déplaisantes à l’endroit de Nicolas Sarkozy. Mais il n’a pas oublié que le bilan de Nicolas Sarkozy est aussi son propre bilan… Et les socialistes non plus. L’idée, nous l’avons tous compris, est qu’il souhaite se démarquer et ne plus passer pour le second, pour le mou. Alors, il tape ! Mais sa stratégie est d’autant plus intéressante qu’il se positionne en présidentiable. Non pas seulement du parti mais de la France en elle-même. Si Jean-François Copé a renoncé à la présidence de la République de 2017, c’est loin d’être le cas de François Fillon. Tout comme son adversaire, François Fillon a saisi la perte douloureuse de l’élection de mai 2012. Mais il va plus loin dans son diagnostic ; s’il se positionne déjà en Opposant unique, il a saisi un fait certain : Le Capitaine Hollande du Navire France est-il à bord ? Les Français dans tout leur ensemble, ont perdu un chef qui tenait les commandes. Ils veulent désormais un commandant de bord et se soigner de ce mal de mer persistant. C’est donc en cela que François Fillon joue sa campagne, sur l’absence non pas de Nicolas Sarkozy mais sur sa solidité à maintenir le gouvernail. Clairement, sa stratégie repose non pas sur l’émotion mais sur la fonction présidentielle. Sans omettre, qu’il possède cette position privilégiée d’avoir été Premier ministre. "Vous avez eu le Gouvernement Fillon, vous en aurez un second. Vous n'avez pas de président, pas de panique vous m'avez moi, et Nicolas Sarkozy m'a enseigné les rudiments du métier! " Peu importe, les militants voteront pour un rassembleur certes, mais surtout pour le futur président de la République. A l’instar des Français, ils veulent un chef de file. Et ce ne sont pas les derniers ralliements qui diront le contraire, car eux aussi, ont déjà choisi leur chef.


François Fillon et Jean-François Copé, deux entités pour un seul homme.

Quelques soient les manœuvres de l’un ou l’autre. Nicolas Sarkozy n’est jamais bien loin. Si l’un le crie ouvertement, l’autre le fait doucement ressentir. Quoiqu’il se dise, quoiqu’il se passe, nous n’enterrons pas notre ancien Président qui a su gérer avec brio une crise sans précédent. Mais combien de temps encore, serons-nous torturés par cette nostalgie lancinante?




lundi 12 novembre 2012

Wanted: Mahmoud Tall, la méritocratie a un nom




Imaginez quelques instants un jeune homme posé, réfléchi et responsable. C’est exactement ce que Mahmoud Tall représente. Ce garçon, tout juste 27 ans, est auto-entrepreneur, consultant en médiation culturelle, délégué national des Jeunes Populaires et délégué UMP adjoint de la 6eme circonscription de Paris. A l’instar de son ami-militant Jonas Haddad, Mahmoud se sent très concerné par la position des jeunes en France. Doucement mais fermement, il dévoile ses diverses opinions sur la situation de la jeunesse française. Retour sur une interview sans langue de bois.

La vue d’ensemble de Mahmoud est très claire : la jeunesse actuelle rêve, elle espère, elle ambitionne. Les jeunes, selon Mahmoud veulent s’investir et s’inscrire dans le temps comme des acteurs possibles de notre pays. Mais au-delà de ces espoirs, Mahmoud pointe du doigt certains aspects sclérosés de notre société. Il souhaiterait que l’on rénove davantage une accession  certaine aux non-diplômés. Il le dit et le maintient, beaucoup ont une expérience riche et solide en dépit d’un parcours sans étude mais se doivent de faire front à un système  figé dans la politique de l’étiquette. Tout le monde devrait avoir une chance de réussir, dit-il. Les écoles et universités devraient elles aussi, fournir une expérience professionnelle manquant cruellement à des programmes quelque peu inadaptés à la réalité du marché du travail. Selon lui, ce dogme à la fois scolaire et professionnel mériterait un ajustement à la fois salarial et équitable. En bref, une nouvelle égalité des chances comme l’a promu autrefois un certain Nicolas Sarkozy.

Par-delà la jeunesse française, Mahmoud se place dans la trajectoire construite de François Fillon. L’homme a, selon lui, une crédibilité d’homme d’Etat et une véritable perception de la société. Tout comme François Fillon, Mahmoud baigne comme un poisson dans l’océan politique. Très alerte et réaliste, il souhaiterait davantage de débats d’idées, d’ouvertures, de réactions et d’un faire-valoir grandissant de la méritocratie. N’ayons pas peur d’affirmer nos convictions et soyons fiers d’être de Droite, dit-il. Il  soutient alors le démêlé des thématiques politiques, mais pour lui, rien ne sert de revenir sur des discussions incessantes qui nous feraient glisser dangereusement sur les terrains de la Gauche. Maintenir le cap et la trajectoire d’une Droite solide est son leitmotiv.  De surcroît, il souhaiterait plus de formations réelles, la création de séminaires afin de transmettre aux militants, le pouvoir de convaincre encore plus,  et faire fi des attaques incessantes de la Gauche.

Ce fils d’ouvriers qui a su retrousser ses manches dans ses divers parcours d’étudiant, d’auto-entrepreneur et d’homme politique, se positionne aujourd’hui comme candidat à la présidence des Jeunes Pop. Apaisé et assuré, Mahmoud ne souhaite que le meilleur : la liberté, le partage et le goût de l’effort. C’est en cela que la méritocratie trouve tout son sens, en la personnalité riche de Mahmoud Tall.

mercredi 7 novembre 2012

Cible: Fillon s'adresse aux Jeunes Pop'




                                    LETTRE AUX JEUNES POPULAIRESTwitterTwitter

Chers amis,

Je veux m’adresser à vous, Jeunes populaires, car vous occupez une place essentielle dans la vie de notre famille politique. Vous êtes le souffle qui donne à notre mouvement sa force et sa vitalité.

Je veux vous dire l’immense espoir que je place en vous pour affronter les difficultés auxquelles notre nation est confrontée. Je veux aussi vous dire combien l’UMP a besoin de vous pour redevenir ce grand mouvement capable de rassembler les Français autour d’un projet d’avenir, comme Nicolas Sarkozy y était parvenu en 2007.

Vous êtes la génération de l’UMP. Une génération responsable et courageuse. Une génération libre qui oppose aux idéologies la force de ses idéaux. Une génération qui s’est éveillée à la politique dans une grande famille réunissant la droite et le centre. Plus que jamais vous mesurez l’importance de notre unité, et je vous demande d’en être les gardiens.

En 6 mois, la gauche a démontré son impuissance face à la crise. Sa politique anti-entreprise où l’impôt est partout et la réforme nulle part, conduit droit vers la récession. Son dogmatisme sur les questions de société fragilise notre cohésion nationale, quand notre pays aurait besoin d’unité et de rassemblement.

La mondialisation s’accélère ; la France s’enfonce ; le déclin nous guette. Mais nous n’avons pas le droit de renoncer. Plus les jours passent, plus l’objectif de mettre en œuvre un projet de redressement national s’impose !

La compétitivité est au centre de mon projet car elle est au cœur de la relance française. Vous qui percevez les difficultés des jeunes à trouver aujourd’hui un emploi stable, vous mesurez la nécessité du pacte productif que je défends.

La société éclatée et brutale qui se dessine exige un sursaut républicain et moral qui est au cœur du pacte national que je propose.

Je crois aux vertus de l’éducation et du civisme. Je combats cette culture de la violence qui s’insinue partout et je veux stopper les dérives communautaristes qui brisent notre fraternité. Je crois au rôle de la famille et c’est pour cela que je m’oppose aux projets gouvernementaux sur le mariage homosexuel ou sur les salles de shoot.

Enfin, je propose un pacte européen. Vous avez grandi avec l’Europe. Vous êtes la génération qui donnera à l’âme européenne la vigueur qui lui fait défaut. Etre patriote aujourd’hui, c’est voir dans l’Union européenne la seule réponse possible à l’émergence de nouvelles puissances et à l’instabilité du monde. Notre jeunesse doit être le fer de lance de cette nouvelle citoyenneté.

Vous, jeunes populaires, vous avez vocation à participer pleinement à notre reconquête et devez prendre toute votre place dans notre Mouvement. Votre énergie et votre courage nous donnent la force de réaliser de grandes choses. Encore faut-il que le Mouvement le reconnaisse, encore faut-il que le Mouvement vous ouvre les portes, encore faut-il que vous puissiez vous exprimer et accéder à des responsabilités.

Dès le lendemain de notre Congrès, je veux créer un pôle spécialement dédié à la reconquête des territoires, qui devra repérer les candidats et faire émerger les nouveaux talents qui porteront nos couleurs. Je souhaite mettre en place une école des cadres décentralisée qui propose des formations élargies et adaptées à vos besoins pour mieux vous préparer au combat électoral.

Je veux renforcer la décentralisation de notre mouvement, en donnant des moyens supplémentaires aux fédérations pour mener les actions de terrain.

Je veux associer chaque adhérent aux décisions concernant les grandes orientations de notre mouvement et renforcer la vie démocratique au sein de notre famille politique. Nous devrons organiser plusieurs fois par an des référendums militants afin de donner tout son sens à une démocratie interne basée sur un principe simple : “un militant, une voix”.

Je mesure le prix de votre engagement militant. Vous avez choisi d’agir là où tant d’autres se taisent ou se résignent. N’éteignez jamais la flamme qui brûle en vous. Cette flamme, c’est celle qui, depuis toujours, permet à notre pays de se battre pour ses idéaux.

Le 18 novembre, chacun d’entre vous aura entre ses mains une part de l’avenir de l’UMP. Cet avenir se confond avec celui de la France. C’est dire combien votre responsabilité est élevée.

Le 18 novembre, la participation électorale doit être massive. Ce sera le signe que l’espoir est en train de changer de camp. Si les adhérents m’accordent leur confiance, je ferai grandir avec vous cet espoir dans le cœur des Français.

François Fillon

lundi 5 novembre 2012

Wanted Jonas Haddad : La Jeunesse pour ambition


Jour de grève dans les transports, à l’heure du petit déjeuner. Rendez-vous avec Jonas Haddad, 24 ans,  secrétaire National à l'Entrepreneuriat des jeunes et Délégué national des Jeunes Populaires. Le jeune avocat, très concerné par la situation de ses pairs, n’est jamais en retard d’une idée. D’emblée, il dresse un réquisitoire implacable sur la vision de la jeunesse développée par la gauche. Intégration des jeunes, emploi, rapport à la politique, toutes les dimensions sont évoquées. Retour sur un entretien vérité et sans tabou.

Très vite, la condition des jeunes occupe le début de la conversation. Il semble soucieux. La jeunesse, dit-il, est sous perfusion. Mentionnant les récents développements de l’actualité, il pointe du doigt les derniers dérapages de Vincent Peillon. L’affaire de la dépénalisation du cannabis le révulse. «Quel est donc le message véhiculé aux jeunes ? Celui de consommer des drogues ouvertement alors que l’Etat dépense des millions d’euros pour les campagnes de prévention. Au-delà de la perfusion, c’est de l’enfumage ! C’est un appel à la déstructuration familiale» accuse t-il.

Quant à la proposition de la ministre des Droits des Femmes Najat Vallaud-Belkacem de mentionner l’orientation sexuelle de certains personnages historiques ou auteurs dans  les manuels scolaires, ce passionné d’Histoire s’emporte : «Mettre des étiquettes est stupide. Tout le travail de la lutte contre les discriminations, c’est d’enlever les minorités de leur case.

Intéressé par la dimension économique, Jonas fait un plaidoyer du statut d’auto-entrepreneur. «Avec cette mesure, on a introduit un virus dans un système sclérosé. Cela a permis de mettre 1,5 millions de personnes sur le marché » selon lui.

Plus l’entretien avance, plus la chose est entendue. Pour Jonas, le pouvoir actuel maintient la jeunesse française « sous perfusion » et, plus grave encore, la jeunesse de gauche dans un manichéisme exacerbé. Sectarisme, intolérance participent d’une culture de gauche et d’une façon de concevoir l’engagement politique qui l’exaspèrent. Ce n’est pas son rapport à la politique et cela s’entend.

Aussi, lorsqu’on évoque ce que l’engagement militant a transformé en lui, il répond sans hésitation : « le poids de la responsabilité». Plus que jamais, assure t-il, « les gens attendent toujours plus de nous, ils ont une vision à part de la politique. Dès l’instant où tu viens pour un discours politique, tu sens le poids de la responsabilité». On mesure là chez Jonas une acuité toute particulière au volontarisme et à l’exigence de vérité.

Evoquer avec lui l’ancien président Nicolas Sarkozy, ce n’est pas gémir sur le passé d’une défaite encore douloureuse mais en faire une source d’inspiration pour l’avenir. Admiratif de l’énergie sarkozyste, il nous fait comprendre que le cœur de l’ex chef de l’Etat bat plus que jamais au rythme du pays.  Ce volontarisme, véritable marqueur du précédent quinquennat, il le retrouve aujourd’hui en Jean-François Copé qui, selon lui, place «le courage politique au-dessus de tout».

Le temps passe trop vite, qui nous rapproche de la fin de l’entretien. Jonas s’apprête à rejoindre son travail. Il est parti mais pour nous encore présent. On devine chez lui la force «tranquille» des destins naissants.  Jeune mais déjà si concerné et motivé, Jonas Haddad symbolise à merveille l’idée que la valeur n’attend point le nombre des années.



vendredi 2 novembre 2012

Cible: les trentenaires dans la place



François Fillon, ancien Premier ministre, s'est adressé, le 31 octobre dernier, aux Jeunes Actifs. Objectif: reconquête. 


Je veux m'adresser à vous, Jeunes Actifs, Trentenaires


Lettre de François Fillon adressée, ce mercredi 31 octobre, à l'ensemble des 30-40 ans adhérents de l'UMP.


Chers amis,

Je veux m'adresser à vous, jeunes actifs, car vous occupez une place particulière au sein de l'UMP. Génération des trentenaires, génération engagée dans son travail, vous êtes appelés à incarner le renouveau de notre famille politique.

Je veux vous dire l'immense espoir que je place en vous pour affronter les difficultés auxquelles notre nation est confrontée. Je veux aussi vous dire combien l'UMP doit se replonger et se ressourcer dans la réalité de la société française que vous incarnez.

Par votre exemple et votre expérience professionnelle, par les valeurs que vous incarnez, vous êtes les relais de cette France audacieuse et éprise de vérité pour laquelle je veux me battre avec vous. En 6 mois, la gauche a démontré son impuissance face à la crise. Sa politique anti-entreprise où l'impôt est partout et la réforme nulle part, conduit droit vers la récession avec son cortège de frustrations.

La mondialisation s'accélère ; la France s'enfonce ; le déclin nous guette. Plus les jours passent, plus l'objectif de rassembler les Français autour de l'UMP pour engager le combat du redressement national s'impose !

La compétitivité est au centre de mon projet car elle est au coeur de la relance française. La France doit travailler plus, innover plus, dépenser moins. Vous qui mesurez la concurrence à laquelle nos entreprises sont confrontées, vous qui savez que le progrès récompense le courage et le talent, vous êtes les fers de lance du pacte productif que je propose.

Beaucoup d'entre vous sont de jeunes parents. Quel avenir léguerons-nous à nos enfants ? La société éclatée et brutale qui se dessine exige un sursaut républicain et moral ! Le respect de nos valeurs républicaines est au coeur du pacte national que je défends.

Comme vous, je crois aux vertus de l'éducation et du civisme. Je combats cette culture de la violence qui s'insinue partout et je veux stopper les dérives communautaristes qui brisent notre fraternité. Je crois au rôle de la famille et m'oppose aux projets gouvernementaux sur le mariage homosexuel ou sur les salles de shoot.

Enfin, je propose un pacte européen. Vous avez grandi avec l'Europe. Votre génération ne connaît pas les frontières. Notre mouvement doit incarner un patriotisme éclairé, élevé au niveau des intérêts communs de la France et de l'Europe.

Défendre la souveraineté nationale, c'est défendre l'Europe politique ; c'est donner à nos enfants le pouvoir de se sentir protégés et éclairés par la civilisation européenne !

Vous, jeunes actifs, vous avez vocation à participer pleinement à notre reconquête électorale. Votre expérience et votre influence justifient, pour ceux d'entre vous qui le souhaitent, votre engagement dans le combat des élections locales de 2014.

Dès le lendemain de notre Congrès, je veux créer un pôle spécialement dédié à la reconquête des territoires, qui devra repérer les candidats et faire émerger les nouveaux talents qui porteront nos couleurs. Nos élus de demain sont parmi vous.

Je veux associer chaque adhérent aux décisions concernant les grandes orientations de notre mouvement et renforcer la vie démocratique au sein de notre famille politique. Nous devrons organiser plusieurs fois par an des référendums militants afin de donner tout son sens à une démocratie interne basée sur un principe simple : "un militant, une voix".

Je mesure le prix de votre engagement militant. Vous avez choisi d'agir là où tant d'autres se taisent ou se résignent.

Le 18 novembre, chacun d'entre vous aura entre ses mains une part de l'avenir de l'UMP. Cet avenir se confond avec celui de la France. C'est dire combien votre responsabilité est élevée.

Le 18 novembre, la participation électorale doit être massive. Ce sera le signe que l'espoir est en train de changer de camp. Si les adhérents m'accordent leur confiance, je ferai grandir avec vous cet espoir dans le coeur des Français. 

François Fillon

A la loupe

Pour rester à la page de l'actualité politique, La Gazette du Militant a sélectionné pour vous, plusieurs ouvrages. A lire sans modération. 

Scènes de la vie politique, Camille Pascal aux éditions Plon



Arrivé à l Elysée comme conseiller pour les médias alors que rien ne le destinait à entrer dans l entourage de Nicolas Sarkozy, Camille Pascal devient très vite « l autre plume » du Président de la République. Cette fonction un peu particulière et la faveur dont elle l auréole va faire de lui le témoin privilégié de la fin d un mandat qui occupe d ores et déjà une place à part dans l histoire de la Ve République. 
Très vite il s attache à la figure de ce Président hors norme qu il décide de servir jusqu au bout alors même que la défaite paraît inéluctable. 
Dans ce livre Camille Pascal a voulu décrire sa vie sous les lambris dorés du Palais de l Elysée à l abri des hauts murs de la rue du Faubourg Saint-Honoré. Il regarde, il observe, brosse quelques portraits d après nature et saisit sur le vif, comme au crayon, ces scènes d une vie quotidienne rarement révélées aux yeux du grand public et au cours desquelles se jouent, tout à la fois, l éternelle comédie du pouvoir et l Histoire. Ainsi le lecteur pourra t-il pénétrer dans les salons les plus secrets du Palais, suivre avec l auteur les longs couloirs d une maison où l on glisse plus que l on ne marche et apprendre à connaître ces acteurs qui, dans l ombre, participent à façonner son destin. 
Ce livre ne se veut pas un simple Verbatim de la Présidence de Nicolas Sarkozy mais bien le récit très personnel, nourri par le souvenir et les réminiscences, d une aventure politique et humaine irremplaçable.



Manifeste pour une droite décomplexée, Jean-François Copé aux éditions Fayard




Pour la première fois, la gauche détient tous les pouvoirs. Que va devenir la droite ? Est-elle condamnée à la division et à l’échec, alors que le Front national est en embuscade ? Qui sera en mesure d’incarner l’opposition et de lancer la reconquête ? Candidat à la présidence de l’UMP, Jean-François Copé ne laisse personne indifférent... et pourtant on le connaît très mal. Dans ce manifeste percutant, il se livre sans détour et révèle avec sincérité la flamme qui l’anime. Il dessine aussi sa vision d’une droite républicaine, moderne et décomplexée. Sortie de crise, bilan du sarkozysme, « guerre des chefs » à droite, peur du déclin, immigration, laïcité et communautarisme, médias et politiquement correct : aucune question taboue n’est esquivée. Première pierre de la reconstruction de la droite, ce livre passionnera ceux qui aiment la politique et qui veulent préparer le recours face à la gauche.







Pour la première fois, François Baroin raconte son expérience de ministre à la première personne et nous fait pénétrer dans les coulisses du gouvernement où il a occupé l’un des postes les plus prestigieux de la République : Bercy. L’un des plus périlleux aussi, puisqu’il fut aux commandes au plus fort de la tempête économique. Dans son journal de bord, François Baroin nous dévoile, sans langue de bois, l’envers du décor et nous entraine sur la scène politique mondiale. Son ouvrage est le récit de l’exercice de l’Etat vu de l’intérieur. Jusqu’au dernier jour du quinquennat Sarkozy, cet ancien journaliste a pris des notes sur un carnet qui ne le quitte jamais : sommets internationaux, conseils des ministres, réunions de travail, cellules de crise sur la Grèce ou l’Euro, relations avec Sarkozy, rencontres avec les grands de ce monde, état du couple franco-allemand, etc.



                                                                                 
Bonne lecture et bon week-end!