Enquêtes et Reconquêtes

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mercredi 14 novembre 2012

Cible: Copé, Fillon... Sarko, sinon rien!

Jean-François Copé et François Fillon


L’un se nomme Jean-François Copé, l’autre François Fillon. L’un est fonceur, l’autre est mesuré. A l’heure où ces deux protagonistes avérés se disputent la présidence du parti de l’UMP, l’ombre de Nicolas Sarkozy plane toujours au-dessus de nos têtes. Les médias et les militants s’entendent sur ce point, Nicolas Sarkozy subsiste dans les esprits de chacun, copéistes et fillonistes confondus. Explications…

Jean-François Copé, le digne héritier de Nicolas Sarkozy ?

Il sert des mains, sourit de toutes ses dents, agite les esprits, fend et embrase la foule à la fois. Cet homme est Jean-François Copé. C’est un fonceur. Il est vif et percutant, au même titre que Nicolas Sarkozy en son temps. D’ailleurs, il le revendique à chacun de ses meetings : « je souhaite marcher dans les pas de Nicolas Sarkozy. « S’il revient, je serai derrière lui. » « Les commentateurs commentent (ironie) mais l’Histoire prouvera que nous avons eu un grand président en la personne de Nicolas Sarkozy. » Jean-François Copé a très bien saisi la solitude post-électorale du 6 mai. Il la ressent, il la vibre. Par-delà les mots, les militants –et même les sympathisants- ont perdu un mentor, un génie politique, un stratège, un père, un homme… Conscient de cette émotion palpable, Jean-François Copé attise les passions en faisant resurgir le fantôme du Maître. En voilà un mot qui résume la campagne de cet homme aguerri : émotion. Mais il va plus loin encore, il destine à ses troupes un message d’espoir, celui du retour de Nicolas Sarkozy. L’inconscient collectif des militants est alors envahi par cette seule idée. Même si Jean-François Copé fait campagne pour la présidence du parti, les militants voteront-ils vraiment Jean-François Copé ou le retour tant attendu de l’idole ?

François Fillon se démarque de Nicolas Sarkozy… Oh que non !

Nous entendons déjà certains militants rouspéter devant cet en-tête. Certes, vous n’auriez pas totalement tord, et pour cause, François Fillon a déjà émis quelques critiques déplaisantes à l’endroit de Nicolas Sarkozy. Mais il n’a pas oublié que le bilan de Nicolas Sarkozy est aussi son propre bilan… Et les socialistes non plus. L’idée, nous l’avons tous compris, est qu’il souhaite se démarquer et ne plus passer pour le second, pour le mou. Alors, il tape ! Mais sa stratégie est d’autant plus intéressante qu’il se positionne en présidentiable. Non pas seulement du parti mais de la France en elle-même. Si Jean-François Copé a renoncé à la présidence de la République de 2017, c’est loin d’être le cas de François Fillon. Tout comme son adversaire, François Fillon a saisi la perte douloureuse de l’élection de mai 2012. Mais il va plus loin dans son diagnostic ; s’il se positionne déjà en Opposant unique, il a saisi un fait certain : Le Capitaine Hollande du Navire France est-il à bord ? Les Français dans tout leur ensemble, ont perdu un chef qui tenait les commandes. Ils veulent désormais un commandant de bord et se soigner de ce mal de mer persistant. C’est donc en cela que François Fillon joue sa campagne, sur l’absence non pas de Nicolas Sarkozy mais sur sa solidité à maintenir le gouvernail. Clairement, sa stratégie repose non pas sur l’émotion mais sur la fonction présidentielle. Sans omettre, qu’il possède cette position privilégiée d’avoir été Premier ministre. "Vous avez eu le Gouvernement Fillon, vous en aurez un second. Vous n'avez pas de président, pas de panique vous m'avez moi, et Nicolas Sarkozy m'a enseigné les rudiments du métier! " Peu importe, les militants voteront pour un rassembleur certes, mais surtout pour le futur président de la République. A l’instar des Français, ils veulent un chef de file. Et ce ne sont pas les derniers ralliements qui diront le contraire, car eux aussi, ont déjà choisi leur chef.


François Fillon et Jean-François Copé, deux entités pour un seul homme.

Quelques soient les manœuvres de l’un ou l’autre. Nicolas Sarkozy n’est jamais bien loin. Si l’un le crie ouvertement, l’autre le fait doucement ressentir. Quoiqu’il se dise, quoiqu’il se passe, nous n’enterrons pas notre ancien Président qui a su gérer avec brio une crise sans précédent. Mais combien de temps encore, serons-nous torturés par cette nostalgie lancinante?




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