Cacophonie à l’UMP. Telle serait la définition que l’on
pourrait lui donner. Les militants s’insurgent, souffrent et crient au
scandale. Mais au milieu de ce tintamarre politique, un seul conserve son
calme. David Perrone. Notaire de profession et Délégué des Jeunes Actifs de la
4eme circonscription de Paris -XVIeme et
XVII arrondissements de Paris- David voue un véritable engagement au sein de
l’UMP. Ce copéiste avoué nous donne la raison de son activité politique et
revient sur la tragédie qui frappe notre parti.
David Perrone est très attaché à la France. Cela s’entend,
cela se voit. Son attachement est d’autant plus grand qu’il nous relate
l’histoire de son grand-père italien qui avait fui la pression fasciste.
Sensibilisé par cette histoire familiale, il évoque les richesses de la
République et de la Démocratie si chères à notre pays. C’est pourquoi son
engagement au sein de l’UMP et des Jeunes Actifs est d’autant plus affirmé et
plus fort. D’ailleurs, cet ancien membre de l’UNI aime à parler de son Parti.
Lucide, il évoque les différences idéologiques qui subsistent encore et encore.
D’un côté, il y a cette Droite bonapartiste, dont les débats seraient plus
affirmés et sans langue de bois, de l’autre, une Droite orléaniste, plus
centriste et plus humaniste. Si ces deux Droites peuvent servir le parti dans
son ensemble, il constate que cette fracture est encore pénible. Il etaye
d’ailleurs son argument à travers les deux campagnes menées par nos deux
protagonistes. François Fillon, lui, était déjà dans la perspective de la
présidence de la République, Jean-François Copé se projetait seulement dans la
présidence du Parti. Cela tiendrait certainement au fait que Jean-François Copé
aurait renoncé à 2017, mais, ne nous y trompons pas, dit-il, si Chirac et Sarkozy
n’avaient pas toujours eu une stature présidentiable certaine, ils ont
toutefois réussi leurs paris. Alors pourquoi dans ce cas, Jean-François Copé ne
le serait pas d’ici une dizaine d’années ?
David Perrone a parlé de fracture idéologique. Aujourd’hui,
avec la crise sans précédent qui frappe l’UMP, son envie de reconstruction est
d’autant plus grande. Il souhaite se positionner dans un mouvement moins
alarmiste et appelle au rassemblement. Toutefois, il demeure lucide. Il
subsiste un trou béant entre deux électorats que plus rien ne semble unir. Et
tout cela, dit-il, n’est en rien un problème de leadership mais bel et bien un
souci de débats et d’idées. Quelque peu abasourdi par François Fillon, il le
décrit comme un mauvais perdant et trouve que les accusations lancées par son
clan, sont sans équivoque et absurdes. Pour lui, François Fillon et ses équipes
n’auraient pas digéré la victoire de cette « droite décomplexée » qui
a été le tempo de campagne de Jean-François Copé. Mais il va plus loin encore,
notamment lorsqu’il s’agit des Jeunes Actifs. Il souhaite alors que cet
électorat, plus proche de l’ancien Premier ministre, soit entendu localement et
nationalement. Dans un mouvement solennel, il en appelle à Franck Allisio,
président des Jeunes Actifs, afin de créer le rassemblement de cette caste
trentenaire et surtout, que le déséquilibre ne perdure davantage.
David Perrone est un homme sage et concerné qui ne souhaite
que la victoire de son pays. Pour lui, l’UMP est un symbole fort qui se doit de
renverser la table, et ce, en dépit d’une fracture électorale douloureuse.
D’ailleurs, il se manifeste et se tient prêt à devenir « l’avocat »
de son mouvement en cas de division. Optimiste, il garde l’espoir d’une
réconciliation possible. En digne homme de loi, c’est un David courageux qui
pousse un plaidoyer, ou plutôt dirions-nous, un véritable cri du cœur.
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